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Le sahara occidental occupé

Le sahara occidental occupé

Actualités sur la guerre du Sahara occidental avec le maroc


Les fantômes de Tazmamart

Publié par Hassane A sur 6 Septembre 2006, 02:17am

Catégories : #lesaharaoccidental

C’est sur un double constat d’échec que s’achèvera la mission de l’ONU au Sahara occidental.

«Notre sang coule goutte à goutte». Ce cri de désespoir est celui d’un homme, Abdellatif Zeroual, poète et militant d’Ilalamam, mort en 1974, sous la torture dans les geôles du Derb Moulay Chérif, le tristement célèbre centre de détention du Royaume chérifien.
Ce cri de détresse pourrait être celui du peuple et des détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines. C’est dans cette atmosphère que s’effectuera à partir d’aujourd’hui, la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, M.Peter Van Valsum. Il se rendra à El Ayoun et à Tifarati. Le représentant personnel de Kofi Annan s’est déjà entretenu, ce lundi, avec le souverain du Royaume chérifien, Mohammed VI au sujet des derniers événements qui ont secoué la région ainsi que des perspectives du règlement du conflit qu’offre la mise en application du référendum d’autodétermination, il devrait aussi, en ce sens, rencontrer le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz. Cette visite, qui s’effectue sur fond de fin de mandat pour le secrétaire général de l’ONU, à la tête de l’Organisation des Nations unies depuis 1996, verra aussi l’achèvement de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental, la Minurso, prorogée de trois mois, et qui prendra fin au mois d’octobre 2006. Mise en place pour l’application du référendum d’autodétermination sur lequel devait porter le choix du peuple sahraoui, la Minurso devrait se retirer sans que son objectif soit atteint. C’est sur ce double constat d’échec que s’achèvera la mission de l’ONU de l’ère Annan lequel, en l’espace de deux mandatures, s’est montré impuissant à régler l’un des derniers cas de colonisation dans le monde.
La visite en Algérie, le 29 août, de M.Francesco Bastagli, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qui achève son mandat à la tête de la Minurso et qui a été reçu par le chef de la diplomatie algérienne, M.Bedjaoui, sonne comme une fin de règne pour l’équipe Annan qui a eu bien du mal à faire respecter la légalité internationale et dont la crédibilité a été mise à mal par l’affaire «pétrole contre nourriture» en Irak, en plus de n’avoir pu juguler l’hégémonie américaine et ses prises de positions unilatérales dans les conflits mondiaux à l’instar de l’invasion du Liban par l’Etat hébreu ou des massacres perpétrés contre le peuple palestinien, notamment, dans la bande de Ghaza. C’est donc, dans un territoire en proie à l’insurrection que se fera la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies. Les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines, à El Ayoum et dans les territoires occupés du Sahara occidental, annoncent une grève de la faim, illimitée pour dénoncer leurs conditions de détention qualifiées d’inhumaines et qui sont déjà relayées par des manifestations violemment réprimées par les forces marocaines lesquelles commencent à susciter un retentissement au niveau international. C’est ainsi que les associations des amis du peuple sahraoui, dans le centre de l’Espagne, ont adressé une missive au président du gouvernement espagnol, José Louis Zapatero, l’exhortant à user de son influence auprès des autorités marocaines afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer librement son droit à l’indépendance; l’association vénézuélienne de solidarité avec le peuple sahraoui a interpellé, de son côté, les instances internationales afin de mettre un terme à la répression et à la violation des droits de l’homme perpétrées contre les prisonniers politiques et le peuple sahraoui. Abandonner ce dernier serait donner une prime à l’agression et se soumettre à un déni de justice qui priverait un peuple de ses droits légitimes, celui d’avoir une patrie.  Mohamed TOUATI

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